SKYLIVE

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Journal Intime

Etats d'âmes, quotidiens, routine, blues...

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dimanche, août 16 2009

Pour une Dijonaise qui s'ennuie.

Ma très chére Lila,

La raison pour laquelle je ne te donne plus de nouvelles depuis un certain moment, au delà du fait que j'ai perdu mon portable, est que je t'écrivais une lettre. Très longue où je te racontais tout ce qui m'arrivait, mes pensées, commentaires, etc... J'en suis arrivé à un point où il est trop difficile de retranscrire à l'écrit tout ce que j'ai fais / vécu, surtout que je ne l'ai pas fait au jour le jour et que je me retrouve là, un dimanche matin, encore imbibé d'alcool, à vouloir te raconter les 4 précédents jours. C'est juste impossible. Sache que je n'avais pas prit un jolie papier à lettre, délicatement parfumé d'une senteur florale et un beau stylo plume. Mon simple et inséparable stylo noir à encore Uniball (très Rouxien), mon bloc-note du lycée, et mon écriture brouillonne, qui fait mal aux yeux, bref, tout à fait Rouxienne elle aussi. C'est affreux, plus mon stylo avancait, plus je sentais que j'oubliais des détails indispensables. J'avais tellement envie de te faire vivre le moment. Et il y a tellement à dire que je me rendais compte que je synthétisais. Y'a un trop plein, ça déborde de partout, je rature, je flèche, c'est le Bronx sur 21 x 29,70 cm de feuille. Je déclare donc forfait, je te raconterais tout dans un détail perfectionniste, de la taille de la merde de ragondin à l'état de mes pieds après une soirée féria en tongue. [I swear.]  

Mercredi. L'aimer. Téléphone. Yaourt Petit Basque. Futurama. Ennuie. Féria. Simon, Simon, et Simon. ( "Mais Mârine, c'est terrriiiiible !" )

Jeudi. L'aimer.Face à face avorté, puis finalement, au milieu de la rue. Enjoy : mal aise. Restaurant dégueulasse, glace spéculos-vanille pécan délicieuse. Leiseur's house, discussion diverse. La bande. Arrivé de Pierre. L'Orb. Les rires. Le bâteau. Les poissons. La chaleur abrutissante. La saleté. Être bien. Se doucher à moitié à poil avec ces potes tout en parlant de tout et n'importe quoi. Manger bon, pizza et brochette. Départ séparé. Léa pour deux heures. Toi (L) une demi heure, hum? Ambiance DANCE. La regarder partir. Retour morcelé. Sa présence, le reste est abstrait. On s'en va. Dégoût poussé à l'extréme de le laisser sur les marches du lycée. Re Manger, rigoler, textoter. Pierre et mon BAC STI. Dormir avec 3 gays, la Fée Lation.

Vendredi. L'aimer. Lever tard, Zoner, pâte bolognaise (putain mais on a fait que bouffer en fait ! ), à nouveau rivière, départ, maison quasi vide, dormir, te voir, auto stop avec 4x4, chez toi, nous, traversé en binôme La plantade - Auchan à travers les Bodegas. Ton sourire. Buffalo. Les tarés d'à côté. Cette conne de serveuse. Entrecôte et assiette Texane. Un rond point. Massage. On s'aime. On marche, on court, on se jète dans l'herbe, on est beau, on le sais, on les emmerde, et c'est ça qu'est bon. Agoraphobie. Déchet humain. Alcools. On se ballade. On se pose. Tes potes-connaissances ( :p ). La tête qui tourne. Être ensemble. Ton regard. Ton odeur. Notre sueur :D. Vanille gourmande. Se sentir exactement là où on était destiné à être.

Samedi. L'aimer. Partir. Chaleur. Fous. Pas de bus, férié. De nouveau auto stop. 205 défoncé, un A, une fille très sympa. Maison. On zone. Il m'en veut. On marmotte. On va faire des courses. Soirée Fajitas & Friends (L). Un Walt Disney. On se douche. On s'en va chacun de notre côté. Une autre 205 pourrie avec des gens très cools et des odeurs de clopes. Un rond point. Crédit agricole. Yann, que je perds. Pierre ? Pénible, drôle, gentil, adorable, déjanté, sociable, excellent. Des trans. Un mégaphone. Pêche au canard. Luigi. M'offre à boire. On court, on danse, on s'éclate. Un tonneau, moi, lui, chaleur, l'inondation corporelle, une heure de pur moment. Vacille. On tombe, Pierre me sauve la vie. On boit, on part. On rit, on est heureux, un peu fatigué. On s'pose, j'ai faim, les flics sont chiants, un beignet, on s'en va, je somnole sur lui, ils parlent fort, non ? Ils me larguent là, je plane, superbe soirée.     

='( [Je n'ai rien qui immortalise ça.]

dimanche, août 9 2009

Mon Bordel Magnifique

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J'sais pas si vous réalisez combien il est difficile d'écrire sur le bonheur. Tu pourras en dire ce que tu veux, la douleur est inspiratrice, elle te guide, te soigne. Mais le bonheur m'annihile tout désire d'analyse, de retour en arrière, de prise de conscience, etc... J'ai juste envie de me laisser porter parce tout ce qui m'entraine là où les pas sont plus léger.

Les gosses riant. La chaleur de t'avoir dans le cœur (et le corps). Leurs présences.

Je crois que c'est un peu dans l'air du temps, l'été te fait lâcher prise. J'ai plus autant besoin d'ici qu'avant.

L'équilibre ?    








jeudi, juillet 2 2009

Récap', vrac, inutilité.

Y'a une semaine, on apprenait la mort de Mickael Jackson.

Anna est partie depuis 3 jours, notre Hongroise adorée à retrouver ces marques, elle se sent bien, c'est le principale.

Demain, oral de français. C'est la grande confusion, je vacille entre la bonne élève qui fait des recherches annexes pour enrichir ses conaissances, et la pouf de base qui soigne ses ongles et se demande comment elle va pouvoir mettre son decolletté en valeur si l'examinateur se trouve être un homme. Grave ? Oui. J'aimerais tellement que ça se passe bien, pas seulement pour ma note ( équilibré l'écrit... hum...) mais pour qu'il y est un véritable échange. Que je prenne du plaisir comme j'en ai eu tout au long de l'année. 

[J'suis bien déçue que Joaquin Phoenix est arrêté le cinéma. Je viens de voir Walk the line, et je trouve qu'il avait atteind un sommet d'émotion tel que j'ai eu encore plus de frisson que lorsqu'il jouait dans Gladiator. ]

Je me demande bien où tout cela va nous mené... Est ce que " Tout ça n'est qu'un jeu ?" comme me l'affirme Saez ? D'ailleurs, Damien, où as-tu disparu mon poète des temps moderne : NYC, Varsovie ? Dans quelles rues te perd-tu ? Dans quelles bouches étanches-tu tes peines ? Qui succombe à tes yeux noirs ? Quand revient tu nous nourrir de ces lives épidermiques ? Dis moi. J'suis en mal de toi.

Je retourne m'éprandre de Voltaire, Rousseau, Chateaubriand.  

mercredi, juin 17 2009

La moiteur nous inonde.

Pensées du soir, bonsoir.

L'autre fois, alors que je ponçais hargneusement le mur de la chambre de feu mon oncle, afin de refaire du "neuf", je me disais que j'essayais vainement de supprimer la mort. Ca peut paraître absurde, mais c'était exactement ça : il ne devait plus en rester une trace. On y est partiellement arrivé, si ce n'est ce regard pénétrant, déchirant, criant que nous "infligeait" ma grand mère. J'aurais tellement aimer éradiquer toute image de son cerveau de ce qu'elle a vu en ouvrant la porte de la salle de bain. Lui, inerte, baignant dans son sang. Son fils. Celui qu'elle a vu grandir, partir, revenir, souffrir. C'est affreusement con. Ses larmes, ses soupirs, juste être là pour elle, alors que 70 ans nous sépare....


Ces autres jours, alors que je me trouvais avec ceux qui font mon quotidien, depuis un certain temps déjà, je me disais que j'étais bien vivante. Que j'étais dans l'instant. Que rien ne pouvait m'arriver. Que ça durerait, encore, encore et encore. Faux. Ses souvenirs, on les a en commun, c'est tout ce qui nous reste, une douce chaleur diffuse, et ces éclats de rire quand on les fait ressurgir. Nos premiers sourires complices. Nous. Cette bonne humeur constante, ces quelques larmes du à une séparation brutale, nos chemins, se recroiseront-ils un jour ? A vrai dire, je m'en fiche. J'ai vécu.... des choses que je n'aurais jamais imaginer vivre il y a encore deux ans : Sam Sufi. Nous avons été là ensemble. Cette année de première a été somptueuse, merci à tous pour ça. Même si je garde une fois de plus mon lot de loupé [...] Maintenir l'équilibre, c'est ce qui a été le plus dur je pense. Parfois, j'aimerais juste me laisser porté par ce que je suis, ce que les autres sont, être avec eux, mais ça serait faire des infidélités...

Léa, Marion, je le dis haut et fort, je vous néglige, j'en ai conscience. J'ai pas la solution miracle, la seule que j'ai c'est de vous "reconquérir" par intermittence, mais déjà, ça ne fonctionne plus. Ce silence est absolument pesant. Je m'en excuse, même si je n'ai pas de raison valable. La seule que je pourrais avancer est le temps qui nous unie, ça me rassure car je sais que quoiqu'il arrive on se connaîtra toujours. Pourquoi se lâcher maintenant après tant d'années ? Peut être je ne devrai pas être aussi confiante, ça ne me donne pas le droit de vous traiter comme je le fais. Mais comment je vous kiffe putain, je vous aime. C'est comme ça. J'veux pas qu'on s'éloigne jamais. 

Thérése Raquin de Zola fut explosif, intense, sublime. Je continue de ramper devant Camus, l'agonie de la peste est presque achevé. Le bac de maths ça ira. J'espère aller à la colo fin août, je veux qu'à Portiragnes ça soit fort. Je veux... qu'on s'apprenne au fil des conversations Mister fanderousseau =)

Du bonheur, rine qu'ça.

samedi, mai 16 2009

C'était fin avril, début mai...

[j'vous préviens, article très long]

Bien qu'un blog reste un outil génial, "innovant", parfait pour se détendre les métacarpes, il n'empêche que l'on perd tout rapport à l'écriture. Le bruit du stylo contre la feuille, la lumière qui éclaire partiellement, les ratures, les blancs. Le texte est net, froid : c'est un processus rectiligne. C'est pourquoi je suis ici, ce dimanche 3 Mai 2009, aux alentours de 21h30, dans mon lit, un bloc-note à la main. Hier soir, au même moment, je bavais, hurlais, dansais devant Tryo, avant hier soir je me marrais en regardant Pékin Express avec les filles, j'écoutais leur dispute d'une hilarité silencieuse. Avant avant hier soir, en tête avec mon Quignon, puis le reste de cette bande d'un soir, au goût de "Chouchen". Bref, accompagnée. En étant seule à ce moment précis je réalise combien le contact est important, ou ne serais ce que la présence. Mais de quoi me plaindre ? [mafamilledemerde] Je viens de vivre des moments merveilleux, demain, le lycée et ses gens, même si les cours me repoussent de plus en plus. Je vais essayer de retranscrire ces moments....



Le point de départ. Jeudi, le soleil, les gens, une possible échappée belle pour le soir. Surprise, pourquoi pas ? Je ramène un Quignon ? Ouiii ! Après moult débat, délibération, avis plus ou moins fiable, nous partons. Nous sommes deux marchant d'un pas pressé dans le soir tombant biterois, flambant de scooter circulant à sens inverse, de cris. Arrivé au Korrigane, pleins de vieux, parfois irlandais, barbues, cuirés et au rire grave. Des odeurs de bois, de bierre, de bon temps. Quelques notes de basse, de temps passé, on attend le reste du groupe en buvant lentement un krick cerise et une Chimay. Yann se déshabille furtivement, affiche ses tétons aux yeux du monde, enfile (!) le tee shirt que je vénère et se fond mieux dans cette ambiance d'une autre époque. Plus tard, après des fous rires compulsifs, au loin apparait une chevelure blonde, frisée de surcroit, aux saveurs suédoises. Ca fait un (trop) long moment que nous n'avons pas profité de son jolie minois, de son rire hypnotisant, et ses grands yeux bleus cosmiques. Le reste du groupe se ramène, un ours, un mec défoncé, un couple hétéro. On s'alcoolise tranquillement, c'est bien bon ce petit goût de miel. Ca papote pénard puis on s'éclipse. Dehors, on se pèle, il faut du cash. Ca rigole, ça jointe, ça veut faire pipi partout, ça fait des affaires avec un mec bizarre mais sympathique, ça raconte des trucs salaces et les méandres du groupe Nightwish. On finit par partir direction ZE boite minuscule où je n'ai pas encore étrainé ma voûte plantaire. Mais, avant, ça rejointe dans la voiture devenu hermétique, et les poissons naaaages.... On sort de là quelques temps plus tard, j'ai vraiment très très froid, j'me surperglute à mon Quignonito. Arrivés dans la sueur, pas trop de people, beaucoup de visage connu. Intriguant. On finit par écumer le dance-floor et là, c'est le drame : un frère à l'horizon. Bine sur, la totalité de ses potes a remarqué ma présence mais lui reste sur son petit nuage. Bref, un mauvais feeling, j'ferme les yeux et ça repart. Fermer les yeux en même temps, c'est ce qu'il y a de mieux à faire tant les videos de femme nues sont PENETRANTES. Dégoutant. Mais ça danse. Les gens affluent, bonne ambiance, malgré la chaleur écrasante.On s'oublie grave Charlène, Yann et moi. Anthony est en retrait, je crois qu'il a commencé à cuir sous son pelage d'hiver. D'un commun accord, on s'arrache tous les quatres. Trajet "refreshing", puis tout le monde sait que la route la nuit, c'est mon grand kiff. Au cœur de Puisserguier, c'est en silence que nous découvrons Yann et moi, la maison d'Anthony, et sa chambre, avec des rats qui aiment qu'on leur touche la queue... Ils tâtent encore l'herbe de provence, puis un narguilé multifruit s'impose. C'était rigolo, et plutôt esthétique comme fumée. J'crois qu'on est bien crevé là. Charlène et Yann partent en vrille gentillement, s'écroulent et se réveillent avec les yeux des morts vivants de Resident Evil. Charmant. Dodo ! Réveil mouvementé, départ furtif, un chient tout mignon, une déambulation agréable, un pain au chocolat, un type en vélo bizarre, un gamin tout sourire, une sensation poisseuse... FUN !

Une brocante ennuyeuse, du saucisson trop cher, maison, douche... [Ici, je m'autocensure, tant la suite des évènements est abosluement merdique, chiant, prévisible, inutile, bref, tant d'abjectif qualificatifs qui sied à ravir à ma famille]

RDV à la gare. Synchro parfait. On fuit, on fuit. Des bêtises ? Nous ? Mais pas du tout. Un TER qui sent bon le neuf, le confort, il fait une putain de chaleur estivale. J'suis crevée. Marion se libère les pieds, et... ça pue, faut le préciser. Pas d'échange de regard furtif avec un quelconque bel inconnu sauvage. C'est l'arrivé dans la cohue. 1er mai pas de tram. Mouarf. Fannnnyyyy. Largage au lieu dit, calme. On prend possession des lieux, ce soir, pépére. On se fait des flam... putain, comment ça s'écrit ? Flammekueche ! Devant ce programme videur de tête par excellence : Pékin Express. On s'marre comme des patates, y'a de quoi. On s'douche (oui, j'aime me doucher plusieurs fois dans la journée). J'me couche sur le matelas le plus confortable, j'y ai droit, c'est moi qui ai eu la plus courte nuit. Je somnole en les écoutant geindre "Papier-caillou-Ciseaux" "Gagnnnnnééééé" "Oh connasse, t'as triché ! Dégage !" Et ça dure, et je ris de l'intérieur, c'est tellement profond que je ne bouge pas. J'suis inerte, dans la plus grande représentation du "mort de rire". Après une ultime j'tenvoie chier-j'te répond, un silence coulant tombe. Dodo. Réveil mal au dos, puissant. Ca traine au lit, ça geint encore "Tryo" et "Concert", avec des yeux qui tournent dans tous les sens, des bras comme des moulins. On se prépare, séance "shopiiiiinnng". On s'ballade, mais étant fatigué, les tension montent. Et vite. On viole "Les filles à la vanille", mais sans rien emporter. Il est mainteant d'utilité publique qu'on trouve un restaurant. Allez hop celui là, il est jolie, ça à l'air bon, hèlas, on ne peut pas manger dehors, ça sera dedans. Lente agonie des sens, les plats défilent, ils ne sont pas pour nous. Puis, enfin, maussade, banal quoi. Déçue. puis j'ai encore faim moi. J'sais pas si j'suis une chieuse pour le coup, mais j"trouve que c'était une gros bordel pas organisé. Un gros foutage de gueule sur le dessert, je paye en serrant les dents. On s'casse, et c'est compulsif, faut que j'achète quelque chose de beau, coloré, et vite. C'est vital. Magasin bouffé de monde, on s'arrache dépité, j'me console auprès Haagen Dazs. C'est la vie, j'suis faible devant le caramel, les noix de pécan et les Oreo glacés. On retourne "à la maison", on loque, on en a besoin.


On se lave, plus longtemps parce que, ehehe, le grand moment approche. Les fringues volent à travers le deux pièces... On devient nerveuse. On s'en va, excité, hurlante, le tram nous calme un peu. Moment de panique au terminus, on va où après ? Puis course effréné vers un bus à moitié plein, un long moment de solitude à 3. Arrivé au zénith, à peine le pied par terre que certains sortent l'outil indispensable, pour fumeur, lors d'un concert de tryo. Y'a des jeunes, et des moins. C'est tranquille, Paulin nous rejoint. Colo, colo, colo. J'avais pas ouïe dire qu'ils n'en parlerait pas ? On double un peu, comme à l'accoutumée, sinon, c'est pas drôle. On rentre vite, je cours parce que... j'aime ça. Position prise face à l'avant scène. Mais si ils viendront là, t'inquiète. Attente, pizza, rire, assis, cul. Un zénith plein. Un spot Tryo-Greenpeace. Après nos réclamations, lumière tamisée, Les Scotch & Sofa sont bien là. Chloé-colo et son boy friend de guitariste. Ils sont trop loin, c'est un peu dommage. Chanson voluptueuse, mais plus comme musique "d'ambiance" chez soi, pour nous chauffer avant Tryo, c'est pas top. Mais c'est pas grave, on est déjà en état d'évaporation. Lumière se rallume, violente, on gueule. Merde, à nouveau une attente interminable, des bugs informatiques, une girafe. Puis... Guizmo, Manu, Mali et "Danielito" à même pas deux mètres de nous. Ça hurle, ça saute, ça chante, ça se brûle les yeux à suivre leurs gestes, leur regard étoilé. Je ne peux pas raconter précisément chaque chanson, j'en ai trop pris pleins les yeux, les oreilles,et le corps. C'est merveilleux. Lorsque Daniel rentré en transe juste devant nous, qu'il nous régalait de ses percus, on le fixait avec bouche ouverte & filé de bave assorti. Paf, il nous jette un coup d'oeil et on détourne la tête. On rit de nous même, mais c'est trop bon d'être au 2éme rang.

Merci à mon petit Sony Ericsson, toujours là pour marquer des moments énormes. J'aurais adoré avoir mon reflex, mais je n'aurai que ça de toute la soirée, j'en aurais pas profité. Faut préciser que Tryo, je n'ai toujours écouté que d'une oreille. Ce n'est pas que j'accrochais pas, loin de là, je suis tombée amoureuse de leur dernier album, mais étant comblé musicalement parlant, j'ai du mal à explorer d'autre horizon. Tryo c'est trop culte pour n'écouter que les plus connues ! Bref, revenons à nos sueurs de bonheur. J'me souviens de Mrs Roy, sans doute celle qui me touche le plus, non seulement parce que j'ai une fulgurante envie de danser lorsque je l'écoute mais aussi pour l'hommage qu'elle donne à  Arundhati Roy. C'est impossible, juste impossible de retranscrire tout ça, c'est encore frais, sa vie dedans mon petit être. C'est mon premier concert de Tryo, certainement pas le dernier ! J'me souviens, par flash de leurs sourires, de leurs danses, leur bonne humeur, leur amour, leur transpiration, de la jeune femme et sa caméra, du délire sur Rachida Dati, du percussionniste Argentin Pablo Mendez. Et de putain qu'est ce qu'ils sont beaux là. (juste au moment où j'écris ça, le soleil perce les nuages et m'éclaire, c'est sans doute symbolique) Ils nous donnent tellement d'un coup que nous, on ne sait plus comment faire pour exprimer notre bonheur d'être ici. Je veux que dans un sourire, un regard ils comprennent " Mais bordel merci de me faire vivre ça ! ". On voyage avec eux, ils nous emmènent en Inde, en Afrique, en Amérique du Sud, à Neully (hum!). Tout ton corps est réceptif, la moindre parcelle de ta peau est occupé à retenir les sensations que t'éprouvent à ce moment précis, c'est démentiel. "Serge Gainsbourg !!! Laissez moi Daniel, j'vous le ramène promis" Un public sublime, c'est rare une cohésion si parfaite, enfin, si la plupart était dans le même état que moi, je veux bien le comprendre. Après deux rappel, ils nous "laissent" sur du Daft Punk, nous on danse, dans notre folie, on s'imagine qu'ils vont nous rejoindre.

Dehors, on s'enivre d'air, on meurt de soif, on prend quelque souvenir photographique sur du papier éco-responsable (Tryo, je les admire pour ça, ils ne font pas que "soutenir", ils participent). On marche jusqu'à la voiture de Paulin, on chante, on est heureux, pour ma part déjà nostalgique. On discute tranquillement. Moment mythique : un bourré vacille au loin, il chante, ah merde, c'est quoi le nom déjà ? La chanson phare de 98 quand on a gagné au foot. Va t-il se prendre la parois de l'abris bus, il pèse 150 kilos. Évité de justesse, il nous a fait une petit frayeur. Le problème, c'est qu'il y a deux parois, il s'est bien mangé la deuxième, à rebondis sur le sol et est resté là, comme une tortue sur le dos. Dans un effort somptueux, il se relève, et va se vider la vessie, ou le reste plus loin. j'sais pas comment il a fait pour échouer là avec autant d'alcool dans le sang. Paulin finit son sandwich, on part en ville. J'ai le coeur qui palpite de Tryo et puis je suis sur la route la nuit, à Montpellier, avec des gens formidable. C'est bandant la vie. Le centre est bien animé, seulement, ils partent tous à l'inverse de nous, c'est un peu tard pour un verre. Tant pis, direction le Showroom. Boite "classe", j'débarque ne mode Tryo, robe fleuris et colorés et tong de cuir, allez hop tant pis. C'est grand, c'est beau, des toilettes géniales, une chaleur de guedin =) Musique sympa, mais je ne contrôle plus trop mes mouvements, mon corps me dit merde, parfois je ne devais bouger que le petit doigt j'me rendais pas compte. On reste une heure, on y laisse notre dernier souffle d'énergie, puis on s'en va, il est temps. Wah, la fatigue d'un coup malgré le froid mordant. Retour maison (Merci Paulin), on s'écroule, plénitude. Nuit courte mais reposante, allez hop debout les feignantes, j'me fait jeté par mes compagnonnes, mais il faut bien quelqu'un pour le faire. Je fuis acheter des croissants & pains au chocolat, ma monnaie résonne lourdement dans leur tête. Dehors, il fait beau, un peu de vent, ça fait du bien de marcher, puis de manger, ranger, repartir valise en main. Lent retour sur terre, mais c'est brutalement que je pose mon pied par terre. Demain, la réalité.

[Merci à tous ceux qui ont été là pour ce nuage.]

mardi, mai 12 2009

Des bons mots


*...She was four years old the first time she beat me at hide and seek.Four !I was looking for her for hours.When I finally found her... She just smiled.You know that Effy smile ? That means..."You don't know me at all. And you never will." See, that's a kind of magic.*

(L'effet Effy. Skins.Saison 3)


*En voyant cette fille, magnifique, et j'me suis dit : " C'était vraiment horrible la beauté". Puis alors, rajoutée à la jeunesse... C'est... Carrément injuste, presque indécent. J'observais son visage, ses sourcils, ses yeux, sa bouche, elle avait un visage sublime. J'me suis dit : "Mais pourquoi ? Pourquoi elle ? Pourquoi elle est aussi belle et pourquoi les gens autour sont pas... Sont pas moches ! Disons qu'ils sont... Banals, invisible. Y'a quelque chose d'affreux... Non... C'est vraiment dégueulasse la beauté.*

(Roland Verneuil alias Fabrice Luchini - Paris, à propos du personnage de Mélanie Laurent)


Adèle: Il faut pas que j'y pense, c'est tout...
Gabor: Non, vous avez raison, pensez à des trucs marrants, ça vous donnera un petit coup de pouce.
Adèle: Non, mais ça va pas être facile, parce que les trucs marrants, c'est pas trop ma spécialité. C'est même à cause de ça que je suis là, vous voyez...
Gabor: Vous savez ce que je vois surtout ? Je vois qu'il va y avoir gaspillage, et ça, je supporte pas.
Adèle: Mais quel gaspillage ?
Gabor: Mais vous ! On ne jette pas une ampoule quand elle éclaire encore.
Adèle: Oui, bin, l'ampoule, ça fait un moment qu'elle est naze, figurez-vous.
Gabor: Vous me foutez le bourdon, là.
Adèle: Oh et bin, restez pas là, je vous ai rien demandé, je suis au bout du rouleau, vous comprenez pas ?
Gabor: Mais, enfin quel rouleau ? Euh, regardez vous, il est même pas entamé votre rouleau. Vous traversez une mauvaise passe, et puis c'est tout.
Adèle: Mais depuis que je suis née, je traverse une mauvaise passe. J'ai le label catastrophe, ça s'en va pas.
Gabor: Mais qu'est-ce que vous croyez ? Que ça va partir à l'eau ?

( Vanessa Paradis / Daniel Auteuil - La fille sur le pont ) ( Rien que de relire certaine réplique, j'étais... dans un état second. Bouleversée. Partie. Envolée. Ce film me correspond tellement y'a pas d'mot ! )


lundi, avril 20 2009

Je ne te permets pas d'en douter.


       "Tu fais battre mon cœur... En Léa Majeur."

 


 (et ça n'a rien FM Air) 

[un point c'est tout]

samedi, avril 11 2009

It's raining cats and dogs, and I love it.

J'en ai marre d'entendre partout où je passe " Putain, quel temps pourri ! ".

Il pleut, et moi ça me rends heureuse. Parce que c'est drôle de courir sous la pluie, d'avoir les cheveux trempés et de sentir le vieux cabot. D'écouter la pluie, voir les gouttes tombées de leur régularités fascinantes, le long des feuilles merveilleusement vertes. Être là et regarder les vers de terre qui se meuvent sur l'asphalte, les sauver quand le vacarme boueux d'une voiture se fait entendre, trop proche. La pluie, c'est la renaissance, ça lave, purifie, rends meilleur. Et de toute manière, si à un moment je grelote, je pourrais toujours me reposer sous son parapluie :


Puis on dansera...

Ce serait folklorique tout ça =)

jeudi, mars 26 2009

[try to remember]


La lumière qui filtrait sous la porte, imperturbable, tout comme mes yeux rivés dessus. Son silence, le mien.
Ce cours de physique, le fou rire, Quentin, Storm & Tea cup, ces chocolats chauds en provenance directe de la salle des profs. Croissants.
Ce "Je t'aime" absolument inabordable, déplacé, mal venu.
Ce banc, vu sur l'igloo, notre silence de circonstance, mes chaussettes, sa voix que j'aurais jamais penser si ... brisé, ce boulet de P.
Les escaliers de la maison. Tes oreilles qui dépassent, tes grands yeux, ton petit corps et tes grosses pattes. Chiot.
La bijouterie. Ses jean's, ses lunettes. Cet accord parfait des éléments. Mouarf.
Ce retour de Rasposo, totalement mythique.
Ken, son chocolat, son déhanchés et ses yeux menthes à l'eau.
Les branches du Cèdre, le calme, sa silhouette.
Nos heures fraternelles.
Ces parties de foot interminable, nos goûters, ces jeux de société.
Mes premières heures avec Marie, la peinture, les rires, le skate, cette maison de ouf.
L'enfance, ces rencontres "sportives",Gwenaël, une casquette rose fluo, ce jeu génial.
Cette transe voluptueuse sur la piste de danse avec Marion l'été dernier.
Cette journée à Disney, cette personne particulière.
Ce bracelet d'Aubrac, sensé scellé notre amitié.
Cette discussion sous l'arbre, ton penchant avoué.
Le Sicilien de la Grande Surface, tellement pas dans son élément. Ce néant.
Cette après-midi passé, à te conter mille et une histoire, ton jolie rire, tes cheveux gris "Les p'tits cailloux"
Ce jardin merveilleux, cette vieille baraque, cette lumière, ce tapis, cette odeur, si loin dans le Nord.
Ce glacier immense à Torrevieja. Tatouage au henné. Cette chaleur écrasante.
"Mais... Ca veut dire qu'elle s'appelait Colette Colette ?" *pouffe de rire* "Eh oui !"
Les branches de marronniers, sous la pluie. Intrépide jeunesse.
L'homme à tout faire, un type génial, mon deuxième papa. Son parfum.


jeudi, mars 12 2009

Un mauvais goût d'inercie

J'me fou du temps qu'il fait, des vêtements que je porte, de la date sur le calendrier. J'me fou de Madonna, Eminem, Marilyn Manson & Co, de ce que j'ai dans l'assiette, et de la note sur mon contrôle. J'me fou du film qui passe ce soir, du livre génial que Julie est en train de lire, et de la sortie de l'album de Saez ce lundi. J'me fou de mon avenir trop lointain, de son sourire ( à lui ) fatale, et des bonus du Parrain. J'me fou du coucher de soleil rose-orangé de ce soir, de l'heure à laquelle je vais dormir et de ma cabane dans le baobab de mes rêves. J'me fou du concert de Tryo, des Martiniquais en colère, et de la grève de jeudi prochain. J'me fou de la fumée de cigarette qui m'envahit les poumons, de ces attardés de collégiens et de ton putain de décolleté Marie. J'me fou de ton toboggan génialissime, de Don Quichotte et de Sancho Panza, et de mon atebas démembrées. J'me fou de tout.

La seule chose qui me préoccupe, c'est de te faire rire.

J'veux retrouvé ton sourire brûlé dans une petite cuillère.


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