Pensées du soir, bonsoir.

L'autre fois, alors que je ponçais hargneusement le mur de la chambre de feu mon oncle, afin de refaire du "neuf", je me disais que j'essayais vainement de supprimer la mort. Ca peut paraître absurde, mais c'était exactement ça : il ne devait plus en rester une trace. On y est partiellement arrivé, si ce n'est ce regard pénétrant, déchirant, criant que nous "infligeait" ma grand mère. J'aurais tellement aimer éradiquer toute image de son cerveau de ce qu'elle a vu en ouvrant la porte de la salle de bain. Lui, inerte, baignant dans son sang. Son fils. Celui qu'elle a vu grandir, partir, revenir, souffrir. C'est affreusement con. Ses larmes, ses soupirs, juste être là pour elle, alors que 70 ans nous sépare....


Ces autres jours, alors que je me trouvais avec ceux qui font mon quotidien, depuis un certain temps déjà, je me disais que j'étais bien vivante. Que j'étais dans l'instant. Que rien ne pouvait m'arriver. Que ça durerait, encore, encore et encore. Faux. Ses souvenirs, on les a en commun, c'est tout ce qui nous reste, une douce chaleur diffuse, et ces éclats de rire quand on les fait ressurgir. Nos premiers sourires complices. Nous. Cette bonne humeur constante, ces quelques larmes du à une séparation brutale, nos chemins, se recroiseront-ils un jour ? A vrai dire, je m'en fiche. J'ai vécu.... des choses que je n'aurais jamais imaginer vivre il y a encore deux ans : Sam Sufi. Nous avons été là ensemble. Cette année de première a été somptueuse, merci à tous pour ça. Même si je garde une fois de plus mon lot de loupé [...] Maintenir l'équilibre, c'est ce qui a été le plus dur je pense. Parfois, j'aimerais juste me laisser porté par ce que je suis, ce que les autres sont, être avec eux, mais ça serait faire des infidélités...

Léa, Marion, je le dis haut et fort, je vous néglige, j'en ai conscience. J'ai pas la solution miracle, la seule que j'ai c'est de vous "reconquérir" par intermittence, mais déjà, ça ne fonctionne plus. Ce silence est absolument pesant. Je m'en excuse, même si je n'ai pas de raison valable. La seule que je pourrais avancer est le temps qui nous unie, ça me rassure car je sais que quoiqu'il arrive on se connaîtra toujours. Pourquoi se lâcher maintenant après tant d'années ? Peut être je ne devrai pas être aussi confiante, ça ne me donne pas le droit de vous traiter comme je le fais. Mais comment je vous kiffe putain, je vous aime. C'est comme ça. J'veux pas qu'on s'éloigne jamais. 

Thérése Raquin de Zola fut explosif, intense, sublime. Je continue de ramper devant Camus, l'agonie de la peste est presque achevé. Le bac de maths ça ira. J'espère aller à la colo fin août, je veux qu'à Portiragnes ça soit fort. Je veux... qu'on s'apprenne au fil des conversations Mister fanderousseau =)

Du bonheur, rine qu'ça.