SKYLIVE

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Journal Intime

Etats d'âmes, quotidiens, routine, blues...

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lundi, février 23 2009

kesta, Kesta, KESTA ?* [you'll never see me againnnnnn.]

L'amitié c'est définitivement s'assoir au beau milieu de la rue pour se raconter un secret très secret, comme si on avait huit ans à nouveau. Même si le secret en question n'a pas les même proportions. Eh, oui, on grandit, ça craint.

C'est aussi se promettre des moments improbables, dans une ville plutôt lointaine pour nos quatres jambes, un baignoire de champagne et des vêtements de foulie. Une jolie nana m'a dit qu'elle m'aimait, même si je le sais, je ne me lasse pas qu'elle me le dise.

Pocovi est de retour, truc de barge. Yann s'est coupé les tifs, truc de marge.

Je revois quelques videos du concert de Zazie y'a un an et mon petit coeur palpite, c'est pas humain tout ça. Je frissonne lorsque j'entends ces cris, ces accords, ces riffs. La magie de ce moment, pouaf, insurmontable d'émotion.

Bac blanc de maths : affreux, j'ai perdu tous mes moyens (déjà qu'ils étaient inexistants ) Reprise assez monotone en fait, malgré les tignasses ratiboisés, j'ai l'impression de ne pas être parti.... Pourtant....

*Il semblerait bien qu'il me manque plus que je ne le l'aurais imaginé, mais, vraiment. Ca se contrôle pas, c'est impulsif de garder les yeux rivés sur ce c*n de portable, histoire de voir si une petite enveloppe n'a pas fait son apparition. Je passe du côté obscur, j'suis contaminée, intoxiquée, en manque. Là, j'attends que ça, un mince signe de vie. J'ai du mal à me concentrer. J'assassine du regard ces perdus qui ont ce sweat qu'on lui connait si bien. J'me retourne instinctivement à l'effluve de son parfum qui passe par là. Dieu mon, j'ai touché le fond.

vendredi, février 13 2009

Je repensais aux premières fois.

La première fois où j'ai vu la mer (mère). Les premières brasses de grenouilles. Les premiers pas dans l'herbe grasse. La première orchidée. Le premier jour d'école. Le premier fou rire à s'en fêlées les côtes. La première amitié. Le premier chagrin. Le premier vélo. La première fois où je suis montée à cheval. Le premier morceau de parmesan. Le premier soutif. Le premier voyage loin de la maison. Le premier chien. La première fois où tu te casses la tronche sur l'asphalte. Le premier livre "marquant". La première fois où j'ai écouté En passant de JJG, baladeur ancestrale, plongée dans le noir. Le premier baiser humide (!) "galochons nous dans les bois, pendant que le loup n'y est pas...". Le premier regard que j'ai posé sur lui. La première pluie. La première fois où j'ai fais un bonhomme de neige. La première nuit alcoolisée. La première rencontre avec un grand R. La première fois chez le dentiste. La première épilation. Le premier journal intime. La première claque dans la gueule. La première fois où on découvre le Polaroïd. Le premier film d'horreur. La première honte. La première histoire, du bout des rêves, à l'aide de la main droite. Le premier tampon. Le premier Mc Flury à McDonald. Le premier frisson émotionnel. Les premiers talons. Le premier concert. Les premiers souvenirs déchirants. La première utilisation d'internet. Le premier fruit dans lequel on a mordu avec avidité. La première activité extra scolaire. Le premier rêve. Le premier portable. Le premier concert de Damien Saez. La première prise de conscience sur le monde. Le premier film au cinéma. [les lignes qui suivent sont dédicacés à Marion] La première sortie en boîte avorté. Le premier mensonge au parent. La première-pseudo collocation à trois. [Fin] Le premier camping. La première fois sur des skis. Le premier chocolat chaud. Le premier trait de crayon noir (Ladies and gentlemen, nous plongeons actuellement dans le pathétique) Les premiers poils (mouarf). Le premier dessin animé. Le premier regard de Chouka, quand elle avait deux mois [...]

PS : Mon premier Daniel Pennac, évidement.

jeudi, janvier 29 2009

Love them / Hate her

À peine passé la porte que déjà les mots fusent, blessants, inattendus. Je m'installe, garde mon calme, tente d'oublier sa présence. En temps normale, j'y arrive très bien à faire abstraction de cette inhumanité qui gesticule devant moi, aujourd'hui, ce n'est pas pareil. Lui, reste indifférent comme à son habitude, il me fait comprendre qu'il faut rester calme, je frémis de colère : Mais pour combien de temps encore ? Jusqu'à quel âge je vais devoir supporter ça ? Peut-être que t'y arrives toi, mais moi plus maintenant ! [...] Et l'autre monstre qui m'enfonce un peu plus jusqu'à arriver au point de saturation extrême, au sujet inabordable, à la faille : toi. Tes proches y passe aussi, elle prétexte que si je suis si bien avec vous, je n'ai qu'à me cassé d'ici, que vous êtes les "saint C.....l", puis des insultes pour ma pomme, histoire que je m'ennuie. Je m'en vais dans le calme, enlever mes lentilles. J'entends vaguement un père qui essaie de calmer le jeu, cause toujours man, puis, dans une lâcheté infinie il se réfugie devant la Tv. Je reviens prendre des bouquins mais j'explose, je hurle tellement que j'ai mal à la tête, de l'eau dans les yeux. Je lui demande pourquoi, mais pourquoi bordel elle me fait subir ça, encore je serais mauvaise élève, drogué, sapé comme un p*te à longueur de journée je comprendrais mais là, je reste conne. Elle se fiche de moi " Mais regarde toi comme t'es moche à t'énerver..." Je ferme les yeux, direction ma chambre, j'enfile un sweat, mon blouson, une écharpe et puis mon bonnet. J'me casse. Je descends les escaliers très vite, claque le portail, j'suis hors de moi, en transe. Je marche, je marche sans m'arrêter, pour soulager la douleur qui bat dans ma poitrine. Horreur. J'échoue dans un champs, entre pénombre et lumière. Je regarde alors le monde s'agiter plus bas, des points scintillants à l'horizon, comme un Pac Man géant. Je respire profondément. Je me pose des questions sur tout ça. Cherche une explication rationnel à ce besoin chronologique de m'extorquer le moindre calme, la moindre gentillesse. Pourquoi en arriver là en somme. Pourquoi me traiter comme la dernière des merdes sans raisons apparentes. Dégoût emprunt de solitude. J'aimerais tellement avoir mon portable si tu savais... Pour te dire tout ça, alors j'observe ta maison, couleur tarama, je me demande ce que tu es en train de faire. Je m'allonge, j'épie quelques étoiles derrière les nuages et je réalise que lorsqu'on s'est croisé avant de ne plus se quitter, j'avais mon Ipod. En effet, il est là. J'allume et je souris lorsque j'entends les premiers accords de "Alter ego" de J.L Aubert, mais j'passe, je ne sais que trop bien à ce moment précis comme tu peux compter pour moi."Blucobalto" de Negramaro en acoustique, ça fait du bien là tout de suite. Un chien aboît, j'suis un peu hors du temps pour le moment, c'est pas pour me déplaire. Le froid commence à mordre mes épaisseurs, après cette demi heure "zen", je décide de rentrer. L'appréhension augmente au fur et à mesure que je me rapproche. Je m'enferme dans ma chambre, anéantie par le moindre désir de faire quelque chose de drôle, mais pas une grosse envie de dormir non plus. Je passe la soirée à lire "Le scaphandre et le papillon", c'est Mathieu Amalric qui me le conte, je le dévore et le referme en paix. Dormir.



jeudi, janvier 22 2009

Tu n'es pas immunisé contre son sourire / Projet USA, première entre-vue

Waouh. J'ai mal à la gorge, l'envie d'éternuer, les cheveux en Waterloo.
Damien nous a tous entraînés dans une folle danse aux accents anglophones, et nous, nous, on attends, impatients, bavant, clopant. Bref, on tue le temps.
Là, maintenant, j'ai un peu l'esprit embrumé. Non seulement par une présence délicieuse et par une absence irritante. Ici, le sous-entendue est roi.

Le 22 Janvier 2009 

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Départ légèrement stressé pour Toulouse, la tempête fait rage ( :D ). Je somnole à moitié, m'évertue à garder du Saez dans mes écouteurs : on ne sait jamais, si je meurs emporté par le vent, ça sera en faisant une des choses que j'aime le plus en ce bas monde. Arrivés en avance, appel furtif, on n'emmène nos belles gueules plus tôt. Premier contact avec quelqu'une de très sympathique, à l'écoute, et patiente. On reste un quart d'heure le temps que mon père sorte toutes ses élucubrations monétaires, affectives et impulsives. Ma mère reste muette, c'est rare. Moi je garde un sourire béat tout à fait ridicule. Mes parents se font gentiment mettre dehors, retour d'ici trois heures ! La sympathique me conduit au 2éme, près d'un bouquet d'hibiscus et d'orchidée à l'odeur délicieuse, j'suis autonome : je fais seule mon test, audio ( avec un Ipod shuffle à l'identique du mien) puis écrit. Bientôt, au milieu de la charmante pièce pleine de vieux bancs en bois vernis et de plantes, je suis encerclée par des anglais ultra classe au sourire colgate ( qui ne manqueront pas de me le faire remarquer). Ca se passe bien, vraiment. C'est facile en fait. Sauf sur la fin, petite embrouille dans la consigne mais bon, no stress. Vers 12h entretiens avec la sympathique qui me pose tout un tas de questions sur moi, mes amies, ma famille, ma philosophie d'la vie. Intéressant, bien que ça soit très difficile d'expliquer quelque chose qu'on ne s'explique pas, c'est comme ça et pas autrement. L'échange est vraiment agréable et sérieux. Puis, on passe en anglais, j'me sors bien. Sauf peut être le moment où elle me demande si j'ai aimé Largo Winch ( Question : " Quel est le dernier film que vous êtes aller voir ?" ) Je ne savais pas comment on dit "daube" en anglais :D Mais j'lui sors un magnifique " [...] I prefer movies as... Into the Wild or Little Miss Sunshine". Elle est entièrement d'accord avec moi pour le premier mais me demande de lui expliquer le deuxième, elle ne l'a pas vu -_-' J'suis partie dans un délire... J'trouvais pas mes mots, mais elle m'a dit que je m'en sortais bien. So... It's really good. Retour de mes géniteurs, trempés et décoiffés. Mon dossier n'est pas complet, c'est pas grave, on a le temps !  On s'en va.  

Pour le moment, je peux dire que je suis satisfaite, en paix avec ça, d'ici quelques jours je recevrais la confirmation (ou non) de ma participation au programme, mais d'un air tout à fait hautain, j'pense qu'il n'y a pas de raisons que je sois refusée : )




vendredi, décembre 26 2008

But that's not the shape of my heart

J'ai fais face à des problèmes techniques avec mon PRÉCÉDENT hébergeur, j'attends de récupérer TOUT ce qui fait "skylive" depuis quelques années maintenant ! J'ai le cœur battant à l'idée de tout perdre. Alors je suis ici. Dernière ébauche de 2008, ça serait dommage de s'en priver. J'ai de mois en moins de temps à consacrer au passé (malgré les apparences) : j'idolâtre demain, je déteste hier.

J'ai reçu mon dossier pour les USA, comme tu l'as dit " Là, c'est du concret ". Mais je ne m'inquiètes pas, je te ferrai passer en clandestine, on ira à McDo, et... Mais on n'y es pas encore. Mais, mademoiselle, derrière cette assurance qui me caractérise, je te le dis : j'ai peur. Oui, peur, d'accumuler les loupés. Notre vie étudiante, notre (nos!) bambou(s), nos galères, nos fêtes. Plus j'y pense et je crois que si je pars, c'est pour me détacher de ce "nous", c'est un test. Je ne le fais pas uniquement pour ses raisons, mais bon, je suis bien consciente que ce "nous" ne sera pas éternel, pas au sens stricte du moins. Bref. Pour le moment je préfère penser à l'été, bien qu'il me manque, au ski, pour bientôt, à son sourire, rayon friteuse, à l'album de Damien Saez courant janvier, au concert fatale et aux sentiments proches de l'extase planant qu'il suscite. A la musique qui enivre, à danser, danser ! A rester planté là, à se gaver de films jusqu'en gerber, et rire de nous.


Sami Frey. Que j'aime. Passionnément. 

mercredi, décembre 10 2008

Mes évidences vous emmerde.




Je n'aime pas la voir grandir, les garçons lui tournaient autour, et ses jambes qui n'en finissent pas de se dévoiler. Ce n'est pas un sentiment maternel, mais juste protecteur, j'veux pas qu'elle s'échappe, explorer un monde incertain, pas encore. C'est tout un paradoxe ces sentiments qui se mélangent.
Tout ce que j'aime  m'appartient, c'est évident. Et je veux encore des fous rires, des sourires, du vent dans les cheveux, des expressions douteuses et non homologués. J'veux encore du ski et du temps passé entre la tartiflette et la fine poudreuse. J'veux encore ces discussions animés post-Fenoy, ou autre. J'veux penser qu'il me manque, qu'il m'est essentiel et qu'il ne reviendra pas. Enfin, pas avant plusieurs années. Et Damien, Damien... Ce que renferme ce prénom est intouchable. [Je lance un appel au jeune homme de Lignan que je vois trois fois par semaine à neuf heures du matin : je te trouve plus que charmant ] Les vieux-qui-puent ont provoqués un fou rire avec une connaissance de longue date, bien que l'on se voit souvent, on se perd de vue, en bref, c'était bien sympathique. J'aimerais atteindre l'exellence. Je perçois une sublime soirée samedi, déjantée la semaine suivante, et colonial pour la semaine suivante-suivante. (Mieux vaut se taire sur ce dernier point, je ne sais pas qui passe par ici ! (...) )

- Ah oui, mon amour, moi sans toi, ça ne veut rien dire, tu le sais.
- Oué, oué...


mardi, novembre 25 2008

Ca veut bien dire, c'que ça veut dire!

[Y'a des trucs comme ça sur le coup ça vous semble drôle, et puis au final, c'est minable.] Aujourd'hui, ma chère, j'me suis bien pelé, tu l'imagines. J'ai bien déconner en histoire géo, Tintin était parti nous, il va souvent en Chypre [Hergé n'a toujours pas sorti d'album mais ça ne saurait tardé], il aime les bordels au nord de Nicosie, que voulez vous ! Il s'imagine que je pourrais y faire quelque chose, ben tiens donc ! [ Tintin ne se trimballe pas en écharpe avec des airs mégalo'] Svt. On se ( j'inciste sur le ON ) penche dans l'allée, pour voir si les Levi's lui vont toujours aussi bien après trois semaines. Les trois filles du fond vous diront que c'est le cas.... oups.... y'a un mec pas loin. Lui n'est pas très d'accord mais puisqu'il marmonne des trucs salaces dans sa barbe, on ne l'écoute pas. Lila Girard a beaucoup mangé aujourd'hui, c'était inhabituellement notable et sympathique. On a évoqué Richard Gere et son baby boy, les gays, ça gère la fougère. On prend un choux, on l'épluche, on rigole et on se sépare. Deux heures de mornes ennuies, diluées par un anglais trop français à mon goût, funeste. Mais bon, j'suis invité à une aprem obèse avec des gens exeptionnels, ça soulage. On s'tire vite fait. J'te vois vite fait. On tartampione deux heures encore, on va se le prendre dans les dents ce TPE, j'le sens. Fait froid. Marie s'est amouraché d'un spécimen dépourvu de testicule, faut s'faire à tout, je pense. J'suis là, j'pianote. Je devrai lire Candide, j'devrai travailler. MAIS Lila s'est retrouvé en fâcheuse posture, malgré ses griffes d'adamantium, je dois intervenir grâce à mes super pouvoirs de superhéroes. Monsieur Patate tente une percée, Lila taille des frites et moi j'fais de la purée. C'est très farfelue tout ça. La soupe de Knorr est plutôt dégueulasse mais que veux-tu....

Le dada c'est mon dada !!!


Marine.

lundi, septembre 22 2008

ca y est, je pète un câble.


[ Dans les films, c'est toujours mon préféré qui crève en premier. Jeremy irons n'a toujours fait que des seconds rôle, il n'a jamais eu une véritable chance. Après tant d'années, Pikachu n'a toujours pas évolué en Raichu. Je raconte n'importe quoi. Je suis en pleine hémorragie sentimental interne. Je ne le montre pas. Je ne veux pas que ça se voit. Ca me brûle, me détruit, au jours le jours. Trop de travail, trop mal au dos. J'ai aucune motivation pour rien. Putain, j'sais pas qui s'est qui tire les ficelles en haut, mais... arrête ! On a pas la thune ça, c'est clair. Et oui, je me plains. Et oui, y'a des gens qui sont plus malheureux que moi, mais merde. Tout cela n'a aucun sens, je me sens juste prise au piège. La putain de routine qui se ramène, toujours pas d'homme pour réchauffer mon lit. C'est déprimant. Le chat du bord de la route ne sait pas "réveillé", il ne faut surtout pas l'enterrer dans le cimetière des indiens.... (Cf : Simetierre). J'veux quelqu'un. J'veux ailleurs. J'veux réussir. J'veux pas qu'il arrête de faire frissonner ma peau en hurlant Hallelujah. J'veux pas que tu me quittes, jamais. If you jump,  I jump. Ca me pourri l'esprit, me démonte, me donne envie de vomir. Tous les jours faire semblant, ça craint. "Mais oui je vais bien" Le "Sauf que..." reste en suspens. j'veux pas raconter ma vie. Surtout qu'ils s'en foutent ouvertement, seul leurs putain de bonheur compte. Et je les comprend bordel. Mais je les hais, avec leur bonheur facile. PUTAIN ! Je déteste les couples, le CAC, les économistes et être là. ]

Marine. Âme en pseudo-perdition.

mercredi, août 27 2008

Loin, du chemin des tristes.


Nous tuons le temps avant qu'il ne nous tue.


L'odeur du bitume, de la pollution, des gosses qui hurlent, des chiens qui aboient, les touristes dans un café, les jeunes à McDo (ne brisons pas les stéréotypes ), les taxis, les beaufs, un bout d'herbe, ses allés ombragés, les chewings gums sur le sol, la chaleur étouffante. Ca fait du bien d'être de retour "à la maison" avec vous.



dimanche, juillet 27 2008

Violent retour sur terre.

Au repas, y'avait pas une pile de 7 assiettes, ni les même rires qui résonnaient autour de moi. Pas de jet d'eau froide, pas d'attente, pas de rasoir qui vole pendant la douche. Le coucher de soleil ne s'est pas fait sur un étang brouillé par des nués de moustique. Pas de veillée non plus, juste la solitude comme compagnie. Les mecs ne sont pas allés pisser sur la plage, et nous n'avons pas gloussées jusqu'aux toilettes intérieures. A cette heure qui devrait me sembler tardive, je ne suis pas allongée sur un matelas de quelques centimètres d'épaisseurs à raconter ma vie à des filles qui grignotent chips et nutela.

C'est tellement vide et je m'y attendais. J'le savais, et je ne m'y fait pas. Pas pour le moment. Le moment est aux souvenirs. J'aimerais tapisser ma chambre en orange et dormir par terre, ouvrir la porte et me prendre les pieds dans une sardine mal enfoncée. Avoir la peau sèche de l'après baignade. Me faire dévorer par les moustiques. Ecouter la vie des filles et faire une blague nulle. Qu'une lampe de poche m'éclaire le visage violemment et faire semblant de dormir. N'avoir que le choix entre abricot-groseille-fraise aux petits déjeuners. Dégueulasser les douches avec mes tongs. Faire un câlin à Mounir quand je le croise. Balayer le ranch avec la compile de Bastien à fond. Entendre Emilia faire " Oh là là là... ". Désaller en catamaran avec Sofian. Chanter successivement La Matou, Femme libérée, et Aux champs Elysées. Danser, danser, et encore danser. Regarder les gens jouaient au volley. Boire un verre peu grenadiné avec un morceaux de quatre-quart. Faire un tas de femme, parce que je n'aimerais pas mourir dans le tas d'homme. Courir comme une dératée pendant une gamelle. Se noyer dans les étoiles, après un lever de lune. Voir un p'tit spectacle collectif. Etre dans le Booster de Palavas et hurler que ce manège gère la fougère de sa mère l'apoticaire. Voir Charlotte partir dans un délire monstrueux. Se reposer pendant une chaleur écrasante. Enfiler une combi mouillée. Voir Fabien faire le tebê. Nous compter tout seul. Attendre la pluie sous la tente. Observer Hugo&Audrey remballer un mioche. Manger quelque chose de pané. Rire avec eux. Angèle en punk. Etre... là bas.


         



Et...