Ma très chére Lila,

La raison pour laquelle je ne te donne plus de nouvelles depuis un certain moment, au delà du fait que j'ai perdu mon portable, est que je t'écrivais une lettre. Très longue où je te racontais tout ce qui m'arrivait, mes pensées, commentaires, etc... J'en suis arrivé à un point où il est trop difficile de retranscrire à l'écrit tout ce que j'ai fais / vécu, surtout que je ne l'ai pas fait au jour le jour et que je me retrouve là, un dimanche matin, encore imbibé d'alcool, à vouloir te raconter les 4 précédents jours. C'est juste impossible. Sache que je n'avais pas prit un jolie papier à lettre, délicatement parfumé d'une senteur florale et un beau stylo plume. Mon simple et inséparable stylo noir à encore Uniball (très Rouxien), mon bloc-note du lycée, et mon écriture brouillonne, qui fait mal aux yeux, bref, tout à fait Rouxienne elle aussi. C'est affreux, plus mon stylo avancait, plus je sentais que j'oubliais des détails indispensables. J'avais tellement envie de te faire vivre le moment. Et il y a tellement à dire que je me rendais compte que je synthétisais. Y'a un trop plein, ça déborde de partout, je rature, je flèche, c'est le Bronx sur 21 x 29,70 cm de feuille. Je déclare donc forfait, je te raconterais tout dans un détail perfectionniste, de la taille de la merde de ragondin à l'état de mes pieds après une soirée féria en tongue. [I swear.]  

Mercredi. L'aimer. Téléphone. Yaourt Petit Basque. Futurama. Ennuie. Féria. Simon, Simon, et Simon. ( "Mais Mârine, c'est terrriiiiible !" )

Jeudi. L'aimer.Face à face avorté, puis finalement, au milieu de la rue. Enjoy : mal aise. Restaurant dégueulasse, glace spéculos-vanille pécan délicieuse. Leiseur's house, discussion diverse. La bande. Arrivé de Pierre. L'Orb. Les rires. Le bâteau. Les poissons. La chaleur abrutissante. La saleté. Être bien. Se doucher à moitié à poil avec ces potes tout en parlant de tout et n'importe quoi. Manger bon, pizza et brochette. Départ séparé. Léa pour deux heures. Toi (L) une demi heure, hum? Ambiance DANCE. La regarder partir. Retour morcelé. Sa présence, le reste est abstrait. On s'en va. Dégoût poussé à l'extréme de le laisser sur les marches du lycée. Re Manger, rigoler, textoter. Pierre et mon BAC STI. Dormir avec 3 gays, la Fée Lation.

Vendredi. L'aimer. Lever tard, Zoner, pâte bolognaise (putain mais on a fait que bouffer en fait ! ), à nouveau rivière, départ, maison quasi vide, dormir, te voir, auto stop avec 4x4, chez toi, nous, traversé en binôme La plantade - Auchan à travers les Bodegas. Ton sourire. Buffalo. Les tarés d'à côté. Cette conne de serveuse. Entrecôte et assiette Texane. Un rond point. Massage. On s'aime. On marche, on court, on se jète dans l'herbe, on est beau, on le sais, on les emmerde, et c'est ça qu'est bon. Agoraphobie. Déchet humain. Alcools. On se ballade. On se pose. Tes potes-connaissances ( :p ). La tête qui tourne. Être ensemble. Ton regard. Ton odeur. Notre sueur :D. Vanille gourmande. Se sentir exactement là où on était destiné à être.

Samedi. L'aimer. Partir. Chaleur. Fous. Pas de bus, férié. De nouveau auto stop. 205 défoncé, un A, une fille très sympa. Maison. On zone. Il m'en veut. On marmotte. On va faire des courses. Soirée Fajitas & Friends (L). Un Walt Disney. On se douche. On s'en va chacun de notre côté. Une autre 205 pourrie avec des gens très cools et des odeurs de clopes. Un rond point. Crédit agricole. Yann, que je perds. Pierre ? Pénible, drôle, gentil, adorable, déjanté, sociable, excellent. Des trans. Un mégaphone. Pêche au canard. Luigi. M'offre à boire. On court, on danse, on s'éclate. Un tonneau, moi, lui, chaleur, l'inondation corporelle, une heure de pur moment. Vacille. On tombe, Pierre me sauve la vie. On boit, on part. On rit, on est heureux, un peu fatigué. On s'pose, j'ai faim, les flics sont chiants, un beignet, on s'en va, je somnole sur lui, ils parlent fort, non ? Ils me larguent là, je plane, superbe soirée.     

='( [Je n'ai rien qui immortalise ça.]