Lundi 21 juillet 2008 (environ dix huit heure)


Deux jours. Et une nuit. Son souvenir me hante, les mots coulent, il faut que je les déverse. Trop d'émotion qui me traverse, me transporte, m'étouffe. Le vent souffle dans la toile, ça provoque un claquement désagréable. Je ne veux pas qu'on me voit écrire. Même le fait d'y penser en public me gêne. C'est assez étrange je trouve, mais... Ca ne m'étonne plus venant de lui. Lui. Ca ne correspond tellement pas à ce qu'il représente. Il n'est ni un dieux, ni une icône, ni quoique ce soit de surnaturel. C'est ce que je ressens en sa présence, physique ou vocale, qui EST surnaturel. Pourquoi ? J'oserais parce que... Que tout est noir au fond de ses yeux, pas de lueur, rien. un putain de gouffre. J'ai brûlé les miens à trop l'observer l'autre soir, mais ça en valait la peine. Je reste fascinée par la nature humaine, où des gens, très communs en apparence, sont des êtres tout à fait exceptionnel. Il n'a que ses larmes à offrir. Mon coeur vacille. Je frissonne. Son sourire, c'est de l'oxygéne. Merci ? A quoi bon, il n'est que lui. On devrait inventer des mots pour ça, moi, je ne les connais pas. Peut être que d'ici quelques années, on appellera ça "L'effet Saez". C'est hallucinant les conneries que je sors. Benoît chante en boxer au milieu du camps. Waaah. [C'était ma première toi]