C'était un après midi morne où j'errais parmis les promotions, les tas de conserves, les hurlements, et des zombies de tout âges. J'étais au cœur du Temple de la Consommation. Les gens marchent, sans substance, le regard vident et les poches pleines. Normalement, tu fais toi même partie de cette foule d'anonyme, tu ne réalises pas l'absurdité du moment, mais... La musique qui t'inonde emplifie ce mal être humain. Usé, oui, carrément. Le désir de consommation, la chasse, les tickets de réduction dans un main, l'enfant dans l'autre. Je traverse à grands peines ce tas difforme, je veux les bousculer, les pousser, les faire réagir. Qu'ils me laissent sortir d'ici où j'étouffe, où je n'ai pas et n'aurais jamais ma place. Que tout s'écroule et qu'ils se rendent compte qu'aujourd'hui, oui, mesdames et messieurs, ladies and gentlemen, dehors, il fait beau. J'imagine un feu de joie au milieu du centre commerciale. Qu'on abandonne tout là, et qu'on parte à travers champs. Parce que je hais Auchan