Lentement je m'éveille, écrasée par la fatigue, pourquoi faut-il se lever chaque matin, merde, je vous le demande. Mon Petit Prince m'accompagne de ses doux accords, et je déjeune auprès d'un néon jaunis. Dehors, l'air est frais, mon Petit Prince est là, donc, j'avance. Le bus me berce d'arrêt en arrêt, j'veux pas arriver. Le bruit, l'odeur fétide, les gens, la rue, le lycée. Pendant deux heures, je vois au dessus de la mocheté de Sartre et je me dis qu'au final, c'est bien l'extrait Des Mouches que je préfére. Bonheur qui me transcende, puis, heure d'ennui. Les maths, c'est chiant mais après tout, mon homo sapiens de prof est bien sympathique. Lélé en petite forme, moi aussi, puis ça repart comme en... Février 2008 =). Le magnétoscope ne marche pas, on ne verra pas Woody Allen pour le moment. Je m'exerce sur ce regard qui me hante, mais je n'y arrive pas. Pas une ébauche, ni l'ombre d'une caricature, Benicio Del Toro, reste indomptable, même sur le papier. Décevant. L'horripilante sorcière frisée me fait l'honneur de sa présence. Elle me perce le tympan, me répugne de sa bêtise. Mais bon, comme elle avoue être pour Barak Obama, j'lui pardonne (un peu). Oh, Barak à nouveau, dans le détail. Lincolm n'aura jamais moustache aussi peu formel, Girard est parmi nous. Demey a osé. Elle a des ovaires, c'est sûr. J'me sens crade, alors hop! Sous l'eau, je bosse, bosse, bosse... J'me couche le ventre vide, après quelques frissons, devinez qui ? .... Oui, Petit prince.

Un certain Benicio.