Ce film est mon point de repère. Celui que j'aurais pu tourner si j'en avais eu les moyens. Pas que je me mesure au réalisateur, ou plutôt metteur en scène, je veux dire que j'aurais réflechi, réagis, de la même manière. La relation entre Michael Hunter, le psycologue et Tommy, un adolescent pertubé est très juste, passionné, et parfois même effrayante. J'aime ce lien qui se crée, se défait, et finit par tenir le film jusqu'à la fin. Le silence prend tout son sens dans ce film. Il démontre (une fois de plus) que le cinéma américain peut faire autre chose que nous en mettre plein la tête avec des explosions, des jolies femmes, et des pseudo-superhéros. Ce film est construit sur le non-dit, l'attente d'une vérité trop longtemps laissé de côter, et le repenti d'un homme délaissés par sa famille. J'y est découvert Andy Garcia, et quand j'y repense, au fond, ma fixation sur sa personne n'était que sommaire, le film est beau à cause d'un tout. Lui, il m'a "juste" beaucoup touché.

Billet mise à jour le 23 Décembre.